La vidéo explicative : On t’explique tout !
LE BLACK FRIDAY, UN DÉSASTRE SOCIÉTAL, ENVIRONNEMENT & ÉCOLOGIQUE ?
Le Black Friday est un évènement promotionnel attendu, qui naît aux États-Unis dans les années 60 et se déroule le lendemain de la célèbre fête de Thanksgiving. En France, il prend de plus en plus d’ampleur chaque année, notamment depuis 2016 (…). Plus d’un Français sur deux profiterait des opérations commerciales à cette occasion.
Le problème ? Il devient rapidement un évènement consumériste, très marketing, et,il a un véritable impact au niveau social, écologique et environnemental.
En effet, selon une étude réalisée en 2018, en France les commandes en ligne enregistrées lors de cet évènement ont été de 50 millions. Selon une étude menée par la Fédération du e-commerce et de la vente à distance, les Français dépensent près d’1,7 milliard d’euros en ligne sur ces quelques jours de promotions.
• Sur-consommation, sur production, gaspillage, émissions des gaz à effet de serre démultipliés,…
C’est l’un des évènements de l’année qui encourage le plus à la consommation excessive, qui tend à inciter les consommateurs à acheter dans l’urgence des biens dont ils n’ont généralement pas besoin, cela a de nombreuses conséquences qui se révèlent désastreuses pour l’environnement.
Les chiffres montrent que les équipements technologiques sont les plus achetés lors de cette période : ils représentent plus de 20% des commandes effectuées en ligne, et plus d’un quart des ventes au total.
Or, ces équipements sont aussi comptés parmi les plus polluants pour l’environnement, et représentent près de 50 millions de tonnes des déchets à travers le monde…
La mode (et notamment la fast-fashion) compte aussi parmi les secteurs les plus prisés lors de cette journée alors que, selon une étude menée par Greenpeace en 2016, plus des deux tiers des Français déclarent avoir acheté au moins un vêtement jamais porté,… Pire encore, une étude rapporte que 60% des Français possèdent jusqu’à dix vêtements qu’ils n’ont jamais sortis de leurs armoire et donc pas portés (2014).
Derrière les chiffres se cachent également un nombre faramineux de kilomètres parcourus pour chaque envoi, de sa zone de stockage jusqu’au consommateur. Au-delà de cette surconsommation et de la surproduction qui y est directement liée, l’impact environnemental se mesure en majorité par les émissions alarmantes des gaz à effet de serre provoqués par le transport excessif des commandes. Sans compter que nombre d’entre eux sont renvoyés à l’expéditeur… plus d’un sur 10 (Greenpeace, 2018). Les chiffres des précédentes années montrent notamment une multiplication par deux du nombre de kilomètres effectués via les livraisons, les retours, représentant plus de 30% des émissions de gaz à effet de serre.
La consommation via internet provoque aussi un certain désastre écologique. En effet, les ONG montrent que le bilan carbone se veut lourd lors de ces quelques jours de promotions.
De plus, au-delà des impacts à tous niveaux, certaines enseignes se jouent de leurs clients, et n’hésitent pas à profiter de cette occasion pour gonfler leurs prix… De fausses-bonnes promotions !
RESTONS POSITIFS : PASSAGE A L’ACTION !
Prenant conscience de ce désastre pour la planète, de plus en plus de marques se mobilisent afin de contrer ce mouvement.
Le mouvement « Green Friday » a vu le jour, et de plus en plus d’actions sont menées par des groupes militantistes en faveur d’un monde plus écologique et plus responsable pour l’environnement (Attac, Extinction Rebellion,…)
En 2019, Elisabeth Borne (ministre de la Transition Écologique) avait même mis en garde les consommateurs via les médias, contre la frénésie de consommation que provoque cet évènement et la pollution qu’elle engendre. « À coups de remises, de publicités, on vous incite à acheter des produits dont vous n’avez pas nécessairement besoin ».
De plus en plus de Français se montrent désireux de tendre à une consommation moindre, mais aussi plus raisonnée.
Selon l’ADEME et Greenflex, 2019, la prise de conscience des Français souhaitant se diriger vers une consommation plus responsable se serait développée en deux ans (2017 à 2019) .À ce jour,27% d’entre eux tendent à réduire leur consommation, contre seulement 14% en 2017. Mais encore : 57 % pensent « qu’il faut revoir notre système économique et sortir du mythe de la croissance infinie ».
- Quelques astuces afin de limiter son impact sur l’environnement lors de cet évènement.
Nous sommes tous responsables à notre échelle et nous pouvons tous agir !
- Tout d’abord, éviter la surconsommation, et ne pas consommer ce dont vous n’avez pas besoin restera toujours la première des actions !
- Pensez à acheter d’occasion et/ou reconditionné.
- Si vous avez besoin d’acheter, privilégiez l’achat à proximité, local. Soutenez les commerçants proches de chez vous (d’autant plus s’ils produisent «responsable» !), cela permet déjà de limiter les transports et donc les émissions de gaz à effet de serre.
- Concertez-vous ! Si vous avez besoin de faire des achats, prévenez vos amis, votre famille,… et achetez groupés afin de faire livrer au même endroit.
- Privilégiez également les points de retraits.
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